Le Grand Atlas des Yeux Baissés, Alan Humerose

" Le Grand Atlas des Yeux Baissés "

« Nous marchons sur les trottoirs comme nous feuilletons les atlas, songeant à tous les voyages que nous pourrions encore faire.

Et entre visages et paysages croisés, nous percevons des regards dautres vies, des horizons dautres mondes.

Alors soudain du macadam surgissent à nos yeux baissés, parfois, les cartes des prochaines explorations.

Et lexotisme est toujours sous nos semelles immédiates. »

Alan Humerose

Du 25 mars au 6 mai 2022

Horaires

Le Grand Atlas des Yeux Baissés, Alan Humerose

Alan Humerose

Auteur photographe né en 1956 à Courroux dans le Jura, installé à Genève de1976 à 2013 et à Fribourg depuis 2013.

Après des études universitaires en histoire de l’art et en linguistique, il se consacre entièrement à la photographie et développe très tôt son travail en série, en suites photographiques, principalement axées autour du paysage, du portrait et des petites choses ou scènes habituellement passées inaperçues dans les jours qui filent.

Il est l’auteur d’une quinzaine de livres monographiques, et expose depuis 1979, tant en Suisse qu’à l’étranger. Ses photographies sont présentes dans de nombreuses collections privées et publiques.

Depuis quelques années Alan Humerose développe aussi son travail photographique en installations urbaines comme par exemple ses drapeaux de L’Herbier pavoisant le pont du Mont-Blanc à Genève, le port Madero de Buenos Aires, entre autres.

Alan est en outre membre de PPAF, l’association pour la Photographie Professionnelle et Artistique du canton de Fribourg.

https://www.humerose.com

Le Grand Atlas des Yeux Baissés, Alan Humerose
" Le Grand Atlas des Yeux Baissés "

« Nous marchons sur les trottoirs comme nous feuilletons les atlas, songeant à tous les voyages que nous pourrions encore faire.

Et entre visages et paysages croisés, nous percevons des regards dautres vies, des horizons dautres mondes.

Alors soudain du macadam surgissent à nos yeux baissés, parfois, les cartes des prochaines explorations.

Et lexotisme est toujours sous nos semelles immédiates. »

Alan Humerose


Du 25 mars au 6 mai 2022

Horaires

Le Grand Atlas des Yeux Baissés, Alan Humerose
Le Grand Atlas des Yeux Baissés, Alan Humerose
Le Grand Atlas des Yeux Baissés, Alan Humerose
Le Grand Atlas des Yeux Baissés, Alan Humerose
Le Grand Atlas des Yeux Baissés, Alan Humerose

Alan Humerose

Le Grand Atlas des Yeux Baissés, Alan Humerose

Auteur photographe né en 1956 à Courroux dans le Jura, installé à Genève de1976 à 2013 et à Fribourg depuis 2013.

Après des études universitaires en histoire de l’art et en linguistique, il se consacre entièrement à la photographie et développe très tôt son travail en série, en suites photographiques, principalement axées autour du paysage, du portrait et des petites choses ou scènes habituellement passées inaperçues dans les jours qui filent.

Il est l’auteur d’une quinzaine de livres monographiques, et expose depuis 1979, tant en Suisse qu’à l’étranger. Ses photographies sont présentes dans de nombreuses collections privées et publiques.

Depuis quelques années Alan Humerose développe aussi son travail photographique en installations urbaines comme par exemple ses drapeaux de L’Herbier pavoisant le pont du Mont-Blanc à Genève, le port Madero de Buenos Aires, entre autres.

Il est en outre membre de PPAF, l’association pour la Photographie Professionnelle et Artistique de Fribourg.  

La petite histoire du

« Grand Atlas des Yeux Baissés »

Après L’Herbier Humerose, allusion aux herbiers, et après Le Vertige des Réserves, allusion aux mondes encyclopédiques, j’ai continué d’explorer les clichés liés aux arts et à la science et réalisé ce troisième ensemble en travaillant l’imagerie géographique.

Le Grand Atlas des Yeux Baissés est un ensemble de photographies aériennes faites sur les routes et trottoirs : revêtements routiers marqués par les passages, peintures usées des lignes de circulations, de parkings et de passages piétons, constellations de chewing-gums, grilles et cadres métalliques de toutes sortes d’ouvertures et de bouches techniques affleurant au sol, taches de la vie et de pluies ou encore simplement des bornes.

Ces photographies, par leurs cadrages et les éclairages particuliers débouchent sur des allusions à une iconographie connue et rêvée de la géographie, de l’univers et des voyages. Elles nous renvoient à ce moment où à la recherche précise d’un renseignement dans un atlas se substituent les divagations déchainées par chacune de ses pages somme toute toujours mystérieuses. Le savoir dérangé du songe !

Comme dans tout atlas, on trouvera donc des images, photographies, dessins et compositions, qui appellent des vues d’étoiles et de planètes, des cartes de géographie, des paysages, des drapeaux de pays.

Il n’y a ni sens ni raison d’indiquer le lieu d’où proviennent ces photographies. Tout renseignement reste inopérant et n’avancerait en rien dans la lecture et l’imaginaire soulevé. Restons-en donc au fait que ces photographies viennent de mes déambulations sur la planète, de tout partout où l’homme circule, habite, construit et passe…

« La photographie est bien moins un prélèvement du monde qu’un monde en soi, comme le bleu du ciel qui n’est ni la couleur de l’espace universel ni celle de l’air quotidien.

Il est impossible de résister à ce qui subitement apparaît et nous frappe ainsi car c’est toujours un mélange de ce que nous ignorons et de ce que nous reconnaissons. On dirait que l’étonnement, l’ébahissement, la vision littéralement, n’est en fait qu’un rappel d’une chose, d’une préoccupation souterraine, oubliée peut-être, abandonnée plutôt, mais toujours en alerte.

Je découvre dans ce qui me surprend une partie de ce que je connais déjà et qui me rassure. Car comment voir alors tout à coup, et sans préméditation aucune, des cartes de géographie étalées sur le trottoir, tout un univers présenté que personne ni même la pluie n’a jamais voulu dessiner. Et je ne peux plus retirer de ces macadams maculés les paysages dans lesquels ils me promènent alors comme un dessin n’arrive pas à se passer de son papier.

A partir de ce qui tombe sous nos yeux quand on marche dans les rues du monde, là autour de nos pas comme dessous, sur les trottoirs couverts de restes de peintures et de chewing-gum aplatis, de taches d’humidité et d’autres traces de pneus, râpées, j’ai réalisé des photographies et des compositions photographiques faisant allusion au monde des Atlas, aux pages remplies d’images de l’univers, de cartes de géographies, de paysages, d’invitations à découvrir comme à inventer le monde, un monde.

« Je découvre dans ce qui me surprend une partie de ce que je connais déjà et qui me rassure. »

Faisant suite à L’Herbier Humerose et au Vertige des Réserves, ce troisième volet de mon travail faisant allusion au monde encyclopédique continue d’explorer photographiquement non pas un sujet qu’il documenterait mais la lecture des images dans ce qu’elles offrent toujours d’ambivalence entre le vu et le cru vu.

Je vois les trottoirs comme on feuillette un atlas, comme on aimerait partir, comme on songe aux étoiles, comme on regarde la mer. Debout face à des couleurs changeantes, à des profondeurs inventées sous la surface de pas perdus, à des horizons derrière l’horizon, debout face à l’écho des élans et au vent des marges, les yeux cloués au sol, je marche comme on tourne les pages.

Sur le macadam des villes et sur les feuilles des atlas les choses se donnent à voir dans un tel excès de données et d’informations que tout devient rapidement illisible. On rêve mieux qu’on apprend!

Une photographie, qui n’est souvent que le rêve de quelques mots, ou de quelques noms, s’apparente à la carte de géographie ou au plan astronomique : on cherche à reconnaître quelque chose comme on essaie de se repérer. A travers les réminiscences d’une curiosité, d’un rêve, d’un savoir ou d’une saveur, on croit voir bien plus qu’on ne voit.

Ainsi je ne me servirai plus de cartes pour guider mes voyages mais de me mes voyages pour dessiner mes cartes, du sublime ou de l’ennui, des rêveries et du jour !

Le Grand Atlas des Yeux Baissés, commencé en 2010, est constitué de photographies simples et de compositions photographiques dans lesquelles j’ai introduit d’autres de mes photographies, des dessins et aquarelles que j’ai réalisés dans cette idée et allusion au monde des atlas et des encyclopédies.

Il y a aussi de véritables pages composées avec des textes dessinés et illisibles et des illustrations pseudo-scientifques.

Les tirages sont exécutés sur un papier très mat afin d’obtenir une image encrée plutôt qu’une impression photographique, l’imaginaire l’emportant sur la restitution documentaire.

Tout ce qui constitue un atlas est suggéré dans ces pages inventées : l’univers et ses planètes, des cartes, des plans, des données, des paysages, des relevés, mais tout vient de ces riens qui trainent sous nos pieds… Regarder un atlas n’est pas savoir mais songer! Et lire aussi est ne pas tenir sur place… » Alan Humerose

 

« Le Grand Atlas des Yeux Baissés », c’est aussi un magnifique ouvrage, édité aux éditions Infolio et disponible à la galerie Poivre et Sel au prix de CHF 49.00.

Le livre

 

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